Vacances à la mer: écologiques ou pas ?C'est les vacances. On va à la mer en famille, avec les enfants, seul ou en couple, en groupe, avec des amis. On emporte sa crème solaire, sa serviette, son maillot, ses chèques cadeaux vacances et les chèques cadeaux reçus en fin d’année pour se faire plaisir à fond. Dans tous les cas, les plages ne désemplissent pas. Mais on souhaite les retrouver propre, nickel, sans pollution, vierges de toute souillure !Entre le rêve et le cauchemarRandonnées en bord de mer, pêche, plongée sous-marine sont des activités parmi d'autres qui accaparent les estivants. Les plaisirs qu'offre cette entité naturelle sont multiples. Non seulement on y pique une tête et on va y grenouiller pour se détendre et ensuite s'adonner à la bronzette sur les sables, mais on va aussi jouer comme de vilains petits canards. Si la pêche vous apprend la patience et l'habileté dès qu'un poisson mord à l'hameçon, un tour en barque à travers les criques ou les vagues qui accourent de l'horizon ne peut que vous renforcer et vous donner une âme de conquérant. S'accaparer un coin de ciel avec du sable blond, tenter une exploration sous-marine, ne peut que vous propulser dans les nuages et vous prêter une âme d'aventurier. Mais voilà le rêve qui se rompt brusquement s'il ne sombre pas tout à fait dans le cauchemar, emporté par une houle improbable. Des boîtes de conserve, des sachets en plastique, des restes visqueux de carburant..., viennent nager avec vous, ramenés par la houle, et s'attachent aux ailes des petits canards et des goélands, mettant fin aux rires et au sourire de la mer. À la place du poisson, le pêcheur ramène d'étranges algues, des traînées de caoutchouc et de chiffons, des oiseaux et des poissons morts, empoisonnés ! Même désillusion pour les aventuriers, la barque s'est prise dans un magma pétrolifère, une nappe noire de déchets pourrissants nageant au milieu des criques naguère bleues. Les plongeurs trouvent un cimetière marin, des déchets organiques en place des algues et des coraux, des débris de toutes sortes, des métaux, des plastiques, du verre, une pollution à peine visible en surface, la faune et la flore aquatiques étranglées et mises à mort, une bouteille à la mer, un appel au secours !Sauvez le chant des sirènesPasser ses vacances sur le sable, céder au chant des sirènes est une bonne chose, une entreprise légitime à bien des égards. Mais faut-il encore veiller à ne pas tuer ce chant merveilleux de la mer qui vous appelle chaque année sur les bords de l'infini. En France, la loi Grenelle II a, en 2010, donné une définition de la pollution du milieu marin. En voici un résumé : « C'est l'introduction directe ou indirecte de déchets, substances et énergie, dus aux activités humaine y compris les sources sonores sous-marines d'origine anthropique. Tout ce qui est susceptible d'entraîner des effets nuisibles pour les ressources vivantes et les écosystèmes marins, un appauvrissement de la biodiversité et des risques pour la santé humaine. Il s'agit aussi des obstacles qui perturbent les activités maritimes, la pêche, le tourisme, les loisirs ainsi que les autres utilisations de la mer, y compris l'altération de la qualité des eaux du point de vue de leur utilisation et de la réduction de la valeur d'agrément du milieu marin. » On ne peut mieux définir les atteintes qu'on porte à cet environnement naturel. Qui est responsable de l'écologie en milieu marin ? Le traitement des déchets qu'engendrent et déversent la grande industrie dans sa diversité et le commerce des hydrocarbures, relève du domaine de l'Etat. Mais, s'agissant des bords de mer, des plages et de la côte, la responsabilité ne revient pas uniquement aux municipalités, aux entreprises touristiques ou aux associations et bénévoles, cette sécurité concerne tout le monde et avant tout le simple citoyen. C'est pourquoi les estivants en premier lieu, les vacanciers et les campeurs doivent faire preuve de civisme en s'impliquant activement dans la protection de cet environnement maritime.
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